Le 23 mars 1933, le Reichstag vote des pleins pouvoirs à Hitler. A côté du Reichstag incendié, les parlementaires rescapés se réunissent à l'opéra Kroll, cerné et rempli de SA et de SS en armes. Les 81 communistes sont emprisonnés ou en fuite. Seuls 94 socialistes sont présents sur 120, les autres sont en prison ou cachés. Par un amendement de la procédure parlementaire, les emprisonnés sont déclarés présents pour atteindre le quorum. Dans un long discours Hitler promet de respecter les droits institutionnels et fondamentaux.
Le socialiste Otto Wels réplique " Freiheit und Leben kann man uns nehmen, die Ehre nicht" : "Vous pouvez nous prendre la liberté et la vie, mais pas l'honneur." Alors Hitler, en chemise brune, hurle qu'il ne veut pas des socialistes.
Le centre (parti catholique), le parti bavarois, les petits partis bourgeois (Théodor Heuss, futur premier président de la République fédérale), votent pour les pleins pouvoirs à Hitler. Les socialistes sont les seuls à voter contre.
"Nous sommes maîtres du Reich aussi constitutionnellement" note Goebbels dans son journal. Devant ce mélange de légalisme et de cynisme, Golo Mann, le fils de Thomas Mann, écrit dans Histoire allemande du XIXe et XXe siècles, "Ce n'est pas très compréhensible que les partis bourgeois n'ont pas osé protester, au moins une dernière fois, dignement, au lieu de donner, au renversement violent du pouvoir, un aspect légal."
Le 22 juin, le parti socialiste est interdit.
En cliquant sur la photographie d'Hitler et d'Hindenburg (président de l'Allemagne jusqu'à sa mort en 1934), vous lancerez un diaporama préparé par la chaîne allemande ZDF.
Cet article reprend le message de Nicole Mullier, Clionaute, sur la liste H-Français, avec son aimable autorisation.
Le centre (parti catholique), le parti bavarois, les petits partis bourgeois (Théodor Heuss, futur premier président de la République fédérale), votent pour les pleins pouvoirs à Hitler. Les socialistes sont les seuls à voter contre.
"Nous sommes maîtres du Reich aussi constitutionnellement" note Goebbels dans son journal. Devant ce mélange de légalisme et de cynisme, Golo Mann, le fils de Thomas Mann, écrit dans Histoire allemande du XIXe et XXe siècles, "Ce n'est pas très compréhensible que les partis bourgeois n'ont pas osé protester, au moins une dernière fois, dignement, au lieu de donner, au renversement violent du pouvoir, un aspect légal."
Le 22 juin, le parti socialiste est interdit.
En cliquant sur la photographie d'Hitler et d'Hindenburg (président de l'Allemagne jusqu'à sa mort en 1934), vous lancerez un diaporama préparé par la chaîne allemande ZDF.
Cet article reprend le message de Nicole Mullier, Clionaute, sur la liste H-Français, avec son aimable autorisation.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire